Ralentir, c'est l'invitation, voire l'injonction que nous pouvons recevoir quand nous conduisons sur la route.
Pour quoi faire ? Pour se préserver et pour préserver les autres. Aussi pour préserver notre monture.
D'ailleurs quand notre monture avait quatre pattes et non quatre roues, il fallait bien la ménager, ralentir et même, s'arrêter.
Plus on nous donne du temps, plus on accélère. C'est bien le paradoxe. Nous passons largement moins de temps au travail que nos grands aînés, et pourtant notre frustration de manque de temps est probablement plus manifeste.
Voici quelques bienfaits que nous apporte le ralentissement :
- plus de temps pour apprécier, et l'appréciation est un fort contributeur au bonheur
- conséquence du premier point : plus d'opportunités pour gratifier, donner de la reconnaissance
- plus d'opportunités pour créer du lien et cultiver les relations
- c'est meilleur pour la santé physique et psychique
Comment passer des bonnes intentions à l'action de ralentir. Voici quelques idées à essayer, combiner :
- être dans le présent de l'action du moment, sans anticiper les suivantes ni ruminer à propos des précédentes
- oublier volontairement la montre sur la table de chevet - je le fais presque systématiquement -
- accepter de ne pas faire tout ce qu'on voulait faire, y compris ce qu'on aurait bien aimé faire.
- être à l'écoute de ses sensations
- capitaliser dans un journal les bienfaits du ralentissement
- se stimuler à plusieurs pour ralentir et échanger sur les trucs qui marchent et les bienfaits
- ne pas enchaîner les actions les unes après les autres en se ménageant des pauses, même petites
- choisir une ou deux activités qui nécessitent et donnent leur efficicacité dans la lenteur
- couper son téléphone ou au moins supprimer les alertes
Je m'en vais maintenant ralentir mon rythme de la matinée et faire le tour lentement de mon potager.
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