Le 11 janvier 2015 et les jours précédents en remontant au 7 janvier 2015, la plupart d'entre nous ont vécu, j'imagine, un bouleversement émotionnel, cognitif (des pensées, des pensées, des pensées) jusqu'à nos attitudes et comportements.
Beaucoup de tristesse et de colère face à ces attentats.
Mais aussi des émotions positives liées à un aspect aussi bouleversant :
on s'est (re)découvert humain, entouré d'humains dans toute leur humanité et faisant preuve de fraternité !
C'est magique et magnifique, non ?
Seulement, bien sûr qu'on aurait préféré éviter qu'il y ait des victimes.
Dès le soir du 11 janvier, on a vu émerger une question, une crainte : "
Et demain ?"
Certains ont compris : "demain, on fait quoi en terme de sécurité ?"
Moi, j'ai plutôt envie qu'on se pose la question :
"dis Monsieur Plus (
référence à une publicité de ma jeunesse),
est-ce qu'on pourrait prolonger un peu ces moments magiques ?". Surtout ces moments où on a ressenti et vécu de la fraternité, de la bienveillance, de la reconnaissance, de la légèreté malgré le poids tellement lourd du moment et de l'enjeu.
Qu'a répondu Monsieur Plus ? Il a dit : "
Mais, sers toi mon grand ! L'abondance est à portée de main. Seulement ... c'est à toi de les créer ... avec d'autres !"
Je vous propose déjà dans un premier temps de procéder à une
action à la fois vitale et de vitalité : ancrons fortement ce moment. Non seulement pour pouvoir s'en souvenir dans un an, 2 ans, ... 10 ans.
Non seulement pour pouvoir témoigner dans longtemps : "j'y étais ... "
Mais aussi pour que vous n'ayez pas la nostalgie de continuer de ces mots : "... et c'est quelque chose que je n'ai vécu qu'une seule fois dans ma vie".
Ce que je vous propose c'est d'
ancrer cette journée dans votre mémoire pour vous donner chaque jour qui vient l'envie de faire votre part pour que cette journée perdure et que les valeurs, attitudes et comportements se prolongent et peu à peu s'inscrivent dans notre quotidien.
Vous êtes partant.e.s ?
Etape 1 : le plus tôt possible, et si vous ne l'avez pas déjà fait, prenez votre plume pour écrire ce que vous avez vécu, les émotions que vous avez ressenti, ce que vous avez trouvé de changer en vous et chez les autres. Focalisez-vous sur vos émotions et pensées positives, ce que vous avez vécu et observé en terme de bienveillance, fraternité, reconnaissance, légèreté, coopération, ...
Et puis, il y a aussi la mémoire visuelle. Alors celles et ceux qui ne veulent pas prendre la plume, rassemblez les photos que vous avez prises et les vidéos et constituez vous un dossier sur votre ordinateur, votre tablette, votre téléphone. Celles et ceux qui auront écrit peuvent bien évidemment illustrer leur écrit par les photos et faire aussi l'ancrage avec les photos et les vidéos.
Etape 2 : chaque matin, levez-vous avec la volonté de vivre une journée qui pourrait tendre vers celle du 11 janvier 2015. Le contexte ne sera pas le même, les autres ne seront pas les mêmes, mais chaque jour individuellement et collectivement, on peut se rapprocher de cette journée modèle.
Et puis, essayez tout au long de la journée de prendre conscience et d'apprécier les effets de votre sourire et de votre attitude bienveillante, fraternelle, solidaire, confiante, ouverte, disponible, ...
Etape 3 : chaque soir, dans un premier temps, puis régulièrement le soir, écrivez dans un journal de gratitude (dont la pratique est issue de la
psychologie positive). Qu'y mettre ?
Je vous propose d'y écrire :
- l'événement fort de votre journée (le plus positif, mais pas forcément)
- une liste de choses que vous avez appréciées ce jour (au moins 3) et si ces choses sont attribuables à quelqu'un d'autre (ou à plusieurs personnes), mettez en face le nom de cette personne (ou de ces personnes). Indiquez aussi si vous avez eu l'occasion de la (les) remercier
Si cela n'a pas été le cas, vous pouvez décider de la (les) remercier le lendemain ou dès que possible
- en quoi cette journée vous a rapproché de vos bons souvenirs de la journée du 11 janvier 2015
Si ça vous dit, essayez et venez témoigner des impacts positifs et aussi des inévitables difficultés.
Et puis, relayez cet article ... s'il vous parle.