"Oui, mais ...", on la connait bien cette expression qui bien souvent se poursuit par "... ça ne va pas marcher" ou "... ça n'était pas top" ou "... on pourrait faire (encore) mieux" ou "... ça n'est pas si grave" quand l'auteur de cette objection exprime face à une suggestion d'action que l'objet de sa plainte est à relativiser; par exemple :
" - Je me sens très fatigué
- Va chez le médecin !
- Oui, mais bon, ce n'est qu'un petit coup de fatigue, ça ira mieux demain"
Oui, mais, il y a un "Oui, mais" plus positif, celui utilisé quand on est confronté à des zones de turbulence, qu'on en prend acte et que par ailleurs, on arrive à être en conscience que des événements positifs sont aussi présents, voire constater que ça aurait pu être pire. Et ceci, sans pour autant que cela relève de la méthode Coué.
Je donne quelques exemples qui me sont arrivés :
- On a cambriolé notre domicile. Oui, mais ... on a eu la chance de ne pas le retrouver vandalisé
- Mon avion a été annulé avec la grève des contrôleurs. Oui, mais ... j'ai eu de la chance de pouvoir trouver un billet pas trop cher pour revenir le lendemain en train
- Mon train allait partir quand une annonce du conducteur nous prévient que la tractrice connaît un problème de frein. Oui, mais ... le problème a finalement pu être réglé et au bout du compte je ne suis arrivé qu'avec une heure de retard, ce qui n'a pas été préjudiciable par rapport à mon agenda du jour
J'ai partagé d'autres turbulences ces temps ci, plus intimes, plus chargées émotionnellement, carrément selon la fameuse loi des séries. Ce n'est pas le lieu ici pour moi de les évoquer, mais à chaque moment de turbulence, j'ai pu apprécier qu'il y avait toujours une situation, un événement, une personne pour me faciliter la confrontation à la turbulence et d'une certaine façon à l'amortir.
C'est aussi une question d'interprétation des situations auxquelles on est confronté. J'ai vécu une autre forme de turbulence il y a quelques semaines, cette fois en avion. J'imagine que la plupart d'entre-nous trouvent cela inconfortable. Moi, aussi. Je me suis fait une réflexion qui ne m'avait jamais traversé l'esprit : les secousses vécues désagréablement en avion, certaines personnes vont en chercher des plus violentes dans les manèges de fêtes foraines ou autres parcs d'attraction. Et pourquoi ne pas fermer les yeux en avion en cas de turbulence et s'imaginer dans un grand huit ?
Bon, j'avoue que pour moi, ça ne m'aiderait pas à grande chose car je n'aime pas ces sensations.
Et pourtant, le fait de m'être fait cette réflexion m'a mis dans un état d'esprit qui m'a permis de vivre moins inconfortablement les turbulences qu'auparavant.
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