La coopération, telle qu'il l'évoque ici n'est pas celle sur laquelle je travaille fréquemment à savoir celle qui nous fait travailler ensemble sur un même objet dans un même but. Il parle de la coopération qui nous fait travailler les uns pour les autres, dans le respect et l'attention mutuelle.
Celle qui fait par exemple que je vais acheter du miel à un apiculteur. Apiculteur qui, en passant, lui-même coopère avec des abeilles qui elles-mêmes coopèrent entre elles.
En achetant du miel, j'achète le fruit du travail de l'apiculteur et des abeilles. Je reconnais son travail en lui payant le prix juste de son travail. Je peux aussi le féliciter pour la qualité de son miel, pour son amabilité.
Je peux lui apporter encore plus de reconnaissance en lui posant des questions sur son métier, en me donnant du temps pour comprendre la réalité de son travail et en prenant conscience encore plus du juste prix de tout le travail qu'il fournit pour la production de son miel et pour sa commercialisation, y compris en me redonnant la monnaie de ma pièce (billet en l'occurrence). Et j'aurai envie probablement de lui donner plus que ma reconnaissance financière : le remercier pour tout son travail qui me permet de déguster du miel, avec un métier qui devient de plus en plus dur et de plus en plus aléatoire avec les impacts de la pollution.
Et peut-être que l'apiculteur aura de la reconnaissance pour moi de m'être intéressé à son travail, la reconnaissance devenant symétrique.
Je ne prends pas cet exemple au hasard : c'est bien le fruit - voire le nectar - d'une amitié avec un couple d'apiculteurs.
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