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"Le Cri du corps est le récit intime et violent d'un combat aux limites de la mort ; triptyque sensible et lucide dans lequel une jeune femme victime de harcèlement moral au sein de son entreprise se raconte. Une tragédie en trois actes – la chute, l'hospitalisation, la renaissance – sur l'inexorable mécanique d'une société qui a fait de l'humain un instrument de profit et un outil de promotion sociale."
J'écris rarement sur ce blog lesversbesdubonheur.fr à propos du sujet de la souffrance au travail puisque mon propos est centré sur ce qui peut créer du bien-être psychologique. Je le fais aujourd'hui pour plusieurs raisons :
- je me mets en résonance sur ce blog avec un mouvement que j'ai amorcé depuis plusieurs semaines sur laqvt.fr pour mettre en évidence en quoi agir sur la Qualité de Vie au Travail (QVT), le bonheur au travail, le bien-être au travail, ... est à la fois aussi une réponse au sujet de la souffrance au travail et à la fois s'articule avec les actions de détection, de prise en charge et de reconnaissance de la souffrance au travail.
- après avoir lu le manuscrit du récit d'Anne-Véronique Herter début février 2018, j'ai apprécié la puissance de ses mots, son travail de mise à distance, de rassemblage des fils qui donne à son témoignage à la fois la force d'un récit d'un broyage implacable et à la fois des clés pour en comprendre les ressorts. A la lecture de son manuscrit, j'ai acquis la conviction qu'Anne-Véronique Herter peut être un porte-voix de beaucoup de personnes qui n'ont pas son talent d'écriture pour exprimer situations et ressentis, et/ou sa capacité à prendre de la distance pour comprendre les mécanismes.
- Anne-Véronique m'a sollicité pour contribuer - bénévolement - à son livre en apportant mon point de vue d'expert sur la situation actuelle en France en matière de souffrance au travail et de Qualité de Vie au Travail. D'autres experts ont contribué : Cyril Bériac, aidant, Isabelle Courdier, Psychologue du travail, IPRP (Intervenante en Prévention des Risques Professionnels), spécialisée en psychopathologie du travail, Maison Souffrance et Travail, Clément Raingeard et Marine Fréçon-Karout, SCP BOULAN KOERFER PERRAULT & ASSOCIES, Avocats à la Cour. Anne-Catherine Sabas, ACS, psychanalyste, formatrice, a écrit la préface.
Voici mon espoir exprimé globalement : que ce livre puisse avoir un effet positif transformateur à plusieurs titres :
- donner la force et le courage aux personnes en souffrance au travail de chercher du soutien pour, soit se mettre en réflexion et en action pour modifier ce qui est à leur portée individuellement et collectivement, soit amorcer un mouvement leur permettant de s'extirper de leur environnement délétère, y compris s'extraire immédiatement en cas d'urgence;
- développer la culture de l'attention aux signaux de dégradation de la santé au travail pour soi-même et pour autrui;
- développer l'attention aux signaux d'alerte que peuvent nous signifier notre entourage familial, amical, professionnel, et qu'on aurait tendance à balayer d'un revers de main parce que "ça ira mieux demain"
- faire monter les consciences individuelle et collective à propos du fait que nous ne devons pas accepter pour nous-mêmes et pour autrui des comportements non respectueux de l'individu et pouvant impacter négativement leur santé physique, psychique et sociale;
- faire monter les consciences individuelle et collective que les sujets de la QVT, du bonheur au travail, du bien-être au travail, ne constituent pas une cerise sur le gâteau mais portent la vision d'une diminution drastique de la souffrance au travail; ils ne sont donc pas à traiter comme des sujets secondaires ou à envisager comme des phénomènes de mode;
- faire monter les consciences individuelle et collective aux causes structurelles de la souffrance au travail; c'est une de mes contributions à ce livre à travers une liste de 17 causes que j'expose;
- faire monter les consciences individuelle et collective à la nécessité d'agir de manière combinée en 4 mouvements que j'ai explicités dans ce livre et qui sont expliqués par ailleurs notamment dans l'article Faut-il être au fond du trou psychiquement pour espérer voir sa souffrance au travail reconnue ? sur miroirsocial.com
Je termine cet article à l'attention d'Anne-Véronique Herter pour réitérer des propos que je lui ai tenu individuellement : un grand bravo et un grand merci pour son courage d'avoir pris sa plume. Une autre bonne dose de courage pour la phase actuelle de promotion du livre qui, à chaque événement lui fait forcément replonger dans son passé douloureux. Un grand bravo pour sa capacité d'analyse et la force de son récit. Et enfin pour lui souhaiter une activité professionnelle SUPAIR, et d'autres hors professionnel qui ne le soient pas moins.
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