dimanche 12 avril 2020

Confinement, bienveillance et reconnaissance - Episode 14 : Je t'écoute

Bonjour, nous voici arrivés à la fin de ces deux semaines.



Comme annoncé dans ma publication En cette période de confinement, la cellule familiale, territoire de bienveillance et de reconnaissance de dimanche 29 mars 2020, voici donc le dernier épisode d'une série de 14 articles autour des 13+1 gestes de reconnaissance au quotidien que je rappelle dans le schéma ci-dessous.



Je rappelle que ce "travail" de transition intérieure et intrafamiliale que je vous propose en cette période de confinement répond à deux motivations :
  • Une motivation par rapport à l'avenir : préparer et renforcer les bases d'une société de la bienveillance pour l'après confinement
  • une motivation immédiate renforcée par les chiffres évoqués par le ministre de l'intérieur sur l'augmentation des violences conjugales : le confinement fait porter des risques sur les femmes, les enfants, les relations et l'ambiance de la cellule familiale. Cultiver la bienveillance et la reconnaissance dans cette période est une action de prévention des tensions et des violences.
En ce dimanche 12 avril 2020, 14ème et dernier jour de ce parcours, nous nous intéressons au 14ème geste : Je t'écoute

Mon invitation est que vous vous donniez du temps pour écouter avec empathie et aussi à revenir vers les personnes qui vous ont inspiré et de les remercier ... dans vos écosystèmes (notamment le foyer) et dans vos interactions.

"Je t'écoute" est présenté dans le diaporama suivant selon 4 axes de bienveillance :
  • autrui (axe le plus naturel quand on évoque la bienveillance)
  • soi-même
  • les collectifs et communautés auxquels ont appartient, et ici en particulier le foyer, en période de confinement
  • la nature





Ce diaporama au format pdf.

Je donne une précision sur ce 14ème geste qui s'ajoute à l'édition d'octobre 2017 promouvant 13 gestes de reconnaissance au quotidien : à l'occasion des nombreux échanges avec mon ami Christian Bruneteau, et grâce à lui, m'est venue l'idée de ce 14ème geste. Mutuellement nous avons échangé des avis, des conseils, et régulièrement ils ont été inspirants, guidants et nous nous sommes apportés le geste de reconnaissance de dire l'un à l'autre que nous les avions écouté et qu'ils avaient été bénéfiques. Le fait de dire à une personne que l'on a pris en compte son avis est un geste de reconnaissance de valorisation. Pour autant, il ne faut pas que cela relève d'une obligation : la personne qui donne un avis, un conseil, une suggestion, ... n'a pas à attendre ni à exiger que la personne à laquelle elle s'adresse lui rapporte si (quand) elle en a tenu compte, complètement ou partiellement. Selon moi, c'est un geste qui ne peut s'entendre que spontané.

En voulant intégrer ce geste, j'ai aussi mentionné le verbe "Ecouter" dans son sens premier : celui de l'empathie qui bien évidemment est un geste de reconnaissance ; c'est un cas particulier du geste "Je porte attention à toi".

L'écoute est un exercice qui n'a rien de simple. Même le conseil le plus banal que l'on prodigue en la matière ne l'est pas : "Se mettre à la place de ...". Oui, mais pas n'importe comment. Parce que si c'est pour dire après avoir écouté : "moi à ta place, je n'aurais jamais fait ..." le risque est fort que très pertinemment la personne écouté fasse le retour "Oui, mais justement, tu n'es pas à ma place".
Se mettre à la place, c'est essayer de comprendre la réalité de la situation, la perception et les aspirations de la personne en face. Ce n'est pas poser un regard sur un bout de la situation, de la voir à travers son propre prisme puis de passer dans la foulée en mode jugeant.

Dans le deuxième sens, il est important de valoriser les personnes qui ont pu nous inspirer directement par des conseils, avis, ... demandés ou proposés. Il y a constitution d'un cercle vertueux : la personne valorisée sur les apports qu'elle aura fait, sera plus encline à le faire la fois suivante.
A l'inverse, une personne qui aura l'impression que systématiquement les avis qu'on lui demande ne sont pas pris en compte aura tendance à ne plus en donner, voire à s'éloigner d'une relation qu'il finira par considérer comme relation poison ou polluante.
J'ajoute qu'écouter c'est aussi voir : non seulement on peut prendre en compte ce que quelqu'un nous a dit, mais aussi ce que quelqu'un nous a montré ou que nous avons pu observer sans intention de la personne inspiratrice de vouloir nous guider. Autrement dit : je t'ai écouté parce que je t'ai vu. Par exemple : "J'ai vu que tu avais paillé ton potager. Çà m'a donné l'idée de faire la même chose, et je t'en remercie".

Ainsi s'achève cette série qui, bien que cadencée sur des jours précis pendant ce confinement, peut aussi bien s'explorer pour les retardataires et à leur rythme, à n'importe quel moment à venir.

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