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Elle constitue une réaction à ... une réaction sur Facebook du compte I-boycott.org à la phrase suivante d'Emmanuel Macron :
"Je pense que le changement se fera d'abord par le citoyen-consommateur".
Si je devais résumer ma réaction à la phrase du Président, ce serait "Chiche !". Et je suis assez convaincu
- qu'il serait surpris lui-même par le résultat si une partie importante de la population faisait de même,
- qu'il ne pourrait plus gouverner ensuite comme il le fait maintenant, et la perspective d'un 2ème mandat deviendrait très improbable.
Je suis convaincu que le niveau de conscience de la population est insuffisant (notamment parce qu'il n'est pas cultivé) sur l'idée suivante : chaque fois que nous consommons, nous avons le potentiel d'exercer un pouvoir déterminant, au quotidien, alors qu'en tant qu'électeur, c'est une fois tous les ans en moyenne. Et notre pouvoir d'électeur-électrice disparaît une fois que le bulletin est tombé dans l'urne.
Si on observe deux grandes "innovations" en 2020 : qui en tant que citoyen a demandé qu'on lui change son compteur électrique par un compteur Linky ? Qui en tant que citoyen a demandé la 5G ? Et pour ces deux sujets, les questions pas du tout secondaires : quels usages, quels risques pour la santé des humains, du vivant, de la planète ?
En réalité, l'emballement climatique et l'utilisation excessive des ressources de la planète devraient nous faire poser deux questions aux échelles collectives et individuelle :
1/ En a-t-on vraiment besoin ? (ou autre formulation : Et si tout ce dont j'ai réellement besoin était déjà là ? )
2/ Au vu de l'état la planète peut-on se le permettre ?
Sachant que, c'est bon, rassurons l'auteur du propos en référence : on a largement dépassé le niveau de confort des Amish ;-)
Donc effectivement, comme il l'est dit dans le billet de I-boycott.org, il est un peu facile de renvoyer à la responsabilité individuelle, car il y a évidemment les responsabilités collectives, et notamment au niveau national et européen. Avec des forces qui nous dépassent largement individuellement et qui peuvent nous mettre dans un sentiment d'impuissance. Impuissance renforcée du fait d'un déficit de démocratie directe à tous les étages, y compris au niveau local. C'est pourquoi j'ai lancé le manifeste Urgence climatique, sociale et démocratique pour les élections municipales 2020 il y a un an et porté le Pacte pour la transition et la déclaration d'urgence climatique pour les élections municipales dans l'Entre-Deux-Mers. La transition ne peut être seulement qu'écologique, elle est aussi démocratique, sociale, sociétale, spirituelle.
Je suis convaincu qu'une voie et une voix inspirante et efficace sont celle de la bienveillance à travers l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance.
Donc :
1/ Soyons à la hauteur du pouvoir qui nous est donné - de fait - en tant que consommateur et il est beaucoup plus important que nous le pensons et que nous le saisissons dans nos différents actes de consommations. Un pouvoir qui sera d'autant plus important à appréhender et à exercer si nous nous regroupons et nous stimulons (dans la bienveillance et l'inspiration et non pas dans la stigmatisation et la culpabilité) dans un élan commun où nous saurons que nous avons beaucoup plus à gagner qu'à perdre, dans une approche gagnant-gagnant et une proximité plus grande entre consommateur et producteur.
2/ Exigeons et contribuons à une classe politique et une démocratie directe qui soient à la hauteur des vrais enjeux pour la santé humaine (physique, psychique, sociale), celle du vivant et des ressources de la planète. Sachons déconnecter le bien-être de l'individu de la croissance (de nombreuses études ont montré que le bonheur et l'espérance de vie n'augmentent pas au-delà d'un seuil de confort). Et inversement, considérons que la priorité est de permettre une vie décente à celles et ceux qui ne l'ont pas. Faisant ainsi de la pleine santé des humains, des écosystèmes et de la planète d'une part, et de la réduction/élimination de la pauvreté, du patriarcat, et de la violence d'autre part des priorités, à envisager dans l'interdépendance et dans l'intercoopération entre pays, régions, territoires (au sens générique).
3/ Exigeons et contribuons une économie dans laquelle la qualité de vie au travail est consacrée, avec des gouvernances partagées et un quotidien du travail basé sur la confiance, l'autonomie et la coopération. Une économie qui puisse trouver des alternatives à l'échange monétaire et le culte de la propriété et du secret.
Des dynamiques indissociables que j'avais déjà promues sur laqvt.fr et listées de manière plus exhaustive pour les enjeux de Qualité de Vie au Travail dans l'image ci-dessous :
Je consacrerai prochainement une chronique à ce qui se joue bien au-delà de l'argent dans un acte d'achat de produit ou de service.
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