mercredi 27 janvier 2021

Résumé de l'article sur la Bienveillance en 2 mots

 Cette publication constitue un court résumé de l'article La Bienveillance en 2 mots : "Bien" et "Veillance"  faisant partie du dossier dédié à une Société et des territoires de la Bienveillance que j'ai modélisée depuis 2019.

Le mot "Bienveillance" est scindé en deux "Bien" et "Veillance", le deuxième suivi du premier constituant un cercle vertueux.


En tirant des fils à partir du mot "Veillance" (veiller à), particulièrement sur quoi et qui on peut veiller, sont mis en évidence qu'il y a des sujets et objets d'attention multiple : soi-même, autrui, humain et autre qu'humains, collectifs, communautés et écosystème d'appartenance. On peut faire le même constat au niveau collectif. On s'aperçoit ainsi que les enjeux de bienveillance peuvent être analysés et traités avec une même grille de lecture au niveau individuel et à différentes échelles collectives. Ce qui m'a amené à proposer un modèle "fractal", basé sur la notion de "holon" en 4 dimensions.



3 dynamiques de "veillance" méritent d'être articulées : l'attention autour de nous à ce qui ne se porte pas bien, une curiosité exploratrice pour mieux connaître et comprendre le monde et le monde d'autrui, et le bon accueil que l'on doit faire aux sollicitations et alertes émises à notre attention.

La transition entre l'attention que l'on porte et l'action, c'est la prise de décision.
On doit aussi veiller à un certain nombre de choses pour une prise de décision qui va faire du bien : identifier et associer les parties prenantes, coopérer dans une approche gagnant-gagnant, éviter des pièges cognitifs (par exemple la logique binaire, la simplification), remettre de la confiance, mettre plus de démocratie directe, ...

En tirant le fils à partir du mot "Bien", on peut identifier 3 types d'actions allant dans le sens du bien et qu'il s'agit d'articuler, individuellement et collectivement : faire le bien, ne pas faire de mal et dénoncer et combattre le mal.

Le "Bien" fait référence tout à la fois à : 1/ faire du bien autour de soi (humains, autres qu'humains, collectifs, communautés, écosystèmes), 2/ se faire du bien (à ne pas assimiler avec se faire plaisir) et 3/le faire bien (qui renvoie à l'alignement de la bienveillance entre le "Quoi" et le "Comment", et aussi à la fierté de l'action bien faite).

J'ai élaboré une échelle de la bienveillance avec 3 segments : la bienveillance, l'absence de bienveillance et la malveillance.


Donc la bienveillance, ce n'est pas qu'une valeur affichée dans des chartes d'entreprise, l'idée de la gentillesse et/ou un mot qu'on pose dans le cadre de sécurité en démarrant une réunion où l'on pense qu'il pourrait y avoir des tensions. Elle permet de considérer de très nombreux enjeux de notre société, et notamment des enjeux vitaux et des droits de l'humain et de la terre. Ils vont de l'écologie, à la santé, à l'économie, à la qualité de vie au travail, aux violences familiales, au viol, à l'éducation et à la culture, (en considérant aussi ces mêmes éducation et culture comme vecteurs de transitionS), ... et un enjeu capital qui s'insinue dans un très grand nombre d'enjeux : le déboulonnage du patriarcat.

Je vois une triple ambition pour ces travaux de modélisation qui pourraient être amendés, amplifiés :
  • fournir une grille de lecture d'analyse de notre société et des enjeux actuels qui la traversent
  • poser les bases d'une vision partagée du bien-vivre individuel et du vivre ensemble, humains et autres qu'humains (ce que j'ai appelé une Société et des Territoires de la Bienveillance) et de ce en quoi consisterait une "attitude bienveillante"
  • fournir des éléments aidants pour les prises de décisions, la mise en action et l'analyse des impacts des actions.
Des travaux de modélisation qui s'inscrivent dans le vaste mouvement de transitionS très au pluriel.



La Bienveillance en 2 mots : "Bien" et "Veillance"

NOUVEAU : désormais tous les contenus sur l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance sont publiés sur mon blog dédié autourdelabienveillance.fr qui reprend tous les éléments de modélisation présentés sur ce blog et je vous invite donc à vous rendre sur le dit blog pour tout ce qui a trait au sujet de la Bienveillance. Olivier Hoeffel

 

Cet article fait partie du dossier dédié à une Société et des territoires de la Bienveillance que j'ai modélisée depuis 2019. S'il s'intitule "en 2 mots", je le dis d'emblée : il comporte plus que 2 mots mais j'ai essayé de me focaliser sur l'essentiel. Pour celles et ceux qui courent après le temps, j'ai concocté une version résumée de cet article.

mercredi 20 janvier 2021

Changeons d'avis sur ... le changement d'avis - Chronique sur la Bienveillance - Episode 20

 


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Voici le 20ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Nous pouvons toutes et tous constater des changements d'avis autour du Covid-19, et dans tous les "camps" : les experts (par exemple sur le port du masque), le gouvernement (par exemple centralisation/décentralisation), la population (par exemple sur la vaccination). Il me semble que nous pouvons aussi constater en nous-mêmes et chez les autres une tendance à ce que les changements d'avis sont urticants. Ca énerve, on y voit de la versatilité, de l'incompétence, de la manipulation, ...

dimanche 17 janvier 2021

Acceptation ET résistance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 19

 


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Voici le 19ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Cette chronique fait écho à une interview de la philosophe Barbara Stiegler sur France Culture, dont une vidéo de 3mn a été publiée le 12 janvier dernier.   

Elle développe l'idée que la pandémie, et encore plus la communication autour de la pandémie a sidéré les esprits. Cette sidération nous a fait passer selon elle dans un régime d'exception qui nous fait accepter tout et n'importe quoi, y compris l'inacceptable. Si je résume : quand exception rime avec acceptation.

Elle met en exergue le cercle vicieux de la défiance : comme la population est défiante vis-à-vis des décideurs, les décideurs se replient sur des décisions limitant la démocratie. 
Et effectivement - là, on passe à mon analyse - force est de constater que le gouvernement ne demande pas l'avis à la population et même quelques fois même pas l'avis des autorités locales. Il demande l'avis aux experts, mais reste décisionnaire en prenant plus ou moins compte de leurs avis qui peuvent être divergents. En cela, que le gouvernement tranche, je n'y vois pas de problème, en soi. Mais je dénonce l'infantilisation de la population à qui il ne reste que le pouvoir de la réaction, avec deux grands types de posture possibles : l'acceptation - fortement poussée - ou la résistance. En réalité, on peut être moins binaire que cela et considérer plusieurs types de réaction (de manière non exhaustive) :
  • l'acceptation et la promotion de la décision
  • l'acceptation parce qu'on est particulièrement en accord avec la décision
  • l'acceptation de bonne grâce
  • l'acceptation en ronchonnant
  • l'acceptation en mettant des conditions (pas vraiment possible dans la situation actuelle)
  • l'acceptation par exception en rappelant au respect de principes ou en demandant qu'à l'avenir les décisions soient prises autrement
  • la résistance dans les mots mais l'acceptation dans les actes
  • la résistance en faisant autrement
  • la résistance en faisant semblant d'accepter, et en trichant
  • une résistance revendiquée mais non violente
  • une résistance revendiquée violente
A ce cercle vicieux de la défiance, je cherche à contribuer au développement d'un cercle vertueux de la confiance et de la responsabilité, à toutes les strates de la société. En cultivant la confiance, bon nombre de mesures de contraintes dictées par le gouvernement, pourraient relever d'une co-décision et de la conjugaison de la bienveillance, de la confiance, de la responsabilité, de la citoyenneté, de la justesse, de la tempérance, de la raison, ...
Car plus le gouvernement infantilise la population, plus il prend les risques inutiles suivant : l'enfant qui se soumet sans être convaincu et l'enfant rebelle qui aura tendance à tout refuser.

Réflexivité et Discernement

Barbara Stiegler évoque dans cet entretien l'importance de la réflexivité. Une réflexivité qu'elle appelle à activer quand on nous impose des décisions. Une réflexivité que j'oppose à la réaction passive d'acceptation ou la réaction épidermique.
Avant d'évoquer la réflexivité, elle parle d'un autre enjeu : trouver des points d'appui. Cela résonne avec la série d'articles que j'ai publiée sur laqvt.fr : De l'impuissance solitaire à la puissance coopérative. Réfléchir, prendre du recul à plusieurs a un double avantage : la confrontation des idées et la recherche de solutions alternatives que l'on peut activer à plusieurs. Par contre, il faut être vigilant à un piège : tourner en rond avec des personnes qui ont exactement le même avis que soi et rester dans l'immobilisme et le ressentiment ... et au bout du compte ruminer collectivement en se renforçant dans le ressentiment.

La réflexivité permet de sortir de la vision binaire, d'introduire de la nuance et de mobiliser nos capacités au discernement pour une prise de décision éclairée, prenant en considération les imperfections qu'elle peut engendrer. C'est un enjeu d'autant plus grand dans des situations mêlant l'incertitude et la complexité (beaucoup de dimensions qui s'entrecroisent). Un discernement qui permet de mieux articuler acceptation ET résistance, et également tolérance ET indignation (cf ma 16ème chronique Tolérance ET Indignation).



vendredi 8 janvier 2021

Sexualité - Le sens des mots et des maux - Chronique sur la Bienveillance - Episode 18

 


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Cet article contient une (des) ressource(s) mise(s) en commun par Olivier Hoeffel

Voici le 18ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Hier, jeudi 7 janvier 2021 a été publié le livre La familia grande de Camille Kouchner. Les médias en font largement l'écho depuis le début de semaine, probablement à un tel niveau, parce que cela touche une personnalité publique. Il se trouve aussi peut-être que les sujets du viol et de l'inceste trouvent plus d'écho dans notre société depuis 3 ans avec le mouvement #MeToo. Et j'apprécie que cette culture d'un silence certainement pas d'or se fendille. Je souhaite que ce mur subisse le même sort que celui de Berlin (à la différence près qu'on n'en conservera pas des vestiges en souvenir) et j'essaye d'apporter mon humble masse à ce travail de destruction, dans la bienveillance.

vendredi 1 janvier 2021

Vœux de nouvelle année et Attention Réciproque - Chronique sur la Bienveillance - Episode 17

 



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Cet article contient une (des) ressource(s) mise(s) en commun par Olivier Hoeffel

Voici le 17ème épisode de mes chroniques sur la bienveillance inspirées de l'actualité dans le cadre de mon travail de modélisation d'une Société de la Bienveillance.

Le premier article de 2021. Je n'étais pas parti pour reprendre l'année 2021 aussi vite sur lesverbesdubonheur.fr, mais l'actualité des vœux a fait germé une idée dans ma tête que je partage avec vous, en lien avec une modélisation que j'ai réalisée en 2017, qui fait partie de la genèse de mon travail sur la Société de la Bienveillance : l'Attention Réciproque (Dossier sur laqvt.fr Attention Réciproque).

Il y a plusieurs façons de faire des vœux. En voici quelques unes, qui peuvent se conjuguer :

  • Publier une carte de vœux virtuelle qui est affichée sur son site internet, sur les réseaux sociaux. Des personnes peuvent réagir, notamment par des commentaires, auquel cas, on peut réagir publiquement ou de manière privée (message privé sur le réseau social, email, SMS, téléphone, entre 4 yeux). A noter qu'il est assez facile de tomber dans une forme de piège : on répond à un commentaire publiquement alors qu'en réalité, c'est plutôt une conversation privée qui serait la plus adaptée. C'est très exactement ce qui m'est arrivé aujourd'hui. J'ai souhaité mes vœux publiquement sur Facebook. J'ai commencé à répondre aux premiers commentaires directement sur le fil de la publication de mon compte Facebook. Puis j'ai pris conscience, que je préférais répondre de manière privée, et j'ai continué en envoyant des messages privés.
  • Inversement, on peut répondre à des vœux exprimés publiquement par d'autres personnes. Et là aussi, on peut se poser la question de savoir si on dit quelques mots publiquement ou en privé.
  • Exprimer des vœux de manière privée par tous moyens, et auquel cas, l'interaction a tendance à continuer de manière privée.
Quand on exprime des vœux à un ensemble de personnes de manière non personnalisée, il est difficile voire impossible de prendre en considération leur situation personnelle autre que des situations partagées collectivement (comme par exemple la pandémie).

Il me semble important de pouvoir exprimer tant que faire se peut des vœux qui : 
  1. reposent sur la situation de la personne, ses perceptions et ses aspirations et attentes
  2. et tendent une perche pour voir en quoi on pourrait contribuer d'une façon ou d'une autre à la concrétisation des vœux 

3 dimensions de l'Attention Réciproque

Situation de la personne, perception et aspirations sont les 3 dimensions de l'Attention Réciproque que je conseille d'explorer dans cet ordre. Pourquoi ? Parce que le risque est que l'interaction avec une personne mélange joyeusement (ou tristement)  des éléments objectifs, des éléments subjectifs, des attentes et il peut être dur ensuite de faire la part des choses. Le deuxième risque est de focaliser sur une seule des dimensions (notamment les perceptions). Un troisième type de risque est l'assimilation : on peut comprendre qu'une personne exprime un fait, alors qu'en réalité il s'agit d'une perception.

Donc pouvoir recueillir auprès d'une personne :
  • ce qu'elle vit objectivement, avec forcément une ambivalence (des difficultés, des choses fluides)
  • ce qu'elle pense et ce qu'elle ressent de ce qu'elle vit, avec là aussi une ambivalence (émotions négatives et émotions positives)
  • ce qu'elle souhaite, ce qu'elle attend concrètement, ce à quoi elle aspire.


Vœux autour de l'Attention Réciproque avec des proches

Il est illusoire évidemment de le faire pour toutes les personnes que l'on côtoie, mais on peut le faire pour quelques personnes et notamment pour des proches (y compris au sein de son couple) et des personnes dont on sent qu'ils en auraient besoin. Vous allez peut-être me dire : à quoi ça sert à l'intérieur d'un couple puisqu'on partage la même vie ? Voici la réponse à cette question que je pose moi-même :

  1. On peut avoir l'impression que l'on sait tout ou beaucoup de ce que vit l'autre, de ce qu'il·elle pense, ressent, de ses attentes. En réalité, probablement que sur chacune de ces dimensions, il y a des "trous dans la raquette" et que les vœux sont sûrement une bonne opportunité de mieux comprendre l'autre
  2. Faire cet "exercice" à deux, permet de jouer pleinement l'Attention Réciproque. En effet, l'Attention Réciproque ne consiste pas seulement à s'intéresser aux 3 dimensions (situation, perception et aspiration) de l'autre, mais aussi à intégrer la réciprocité : je suis attentif à toi et je t'invite à faire de même avec moi. En cela, le bénéfice est triple : c'est bon pour moi, c'est bon pour toi, et ça consolide notre relation. D'autant plus, si le questionnement a porté aussi le regard de l'autre sur la relation elle-même. Avec potentiellement des bénéfices collatéraux pour les enfants dans le cas de couples vivant avec des enfants sous le même toit.

Vœux autour de l'Attention Réciproque dans la sphère professionnelle

Dans la mesure où j'ai modélisé l'Attention Réciproque au départ pour la sphère professionnelle, on peut aussi se saisir de l'opportunité des vœux dans le cadre de son travail pour rendre plus fluide une relation professionnelle, qu'elle soit entre pairs, ou dans le cadre d'une relation hiérarchique, ou entre fournisseur et client.