NB : dans mes prochains articles et dans la communication de cet article, j'emploierai aussi l'appellation simplifiée "Voir et donner à voir".
Dans mon article Coopération ouverte et 4 dimensions de bienveillance - Chronique sur la Bienveillance - Episode 23, j'ai évoqué brièvement le concept d'Archipel inspiré de la pensée du poète et philosophe Edouard Glissant.
En quelques mots, ce concept vise à un mode d'organisation alternatif au mode d'organisation vertical quasi hégémonique. Un mode qui se caractérise par un pouvoir centralisé que l'on retrouve aussi bien au niveau de l'Etat et de ses administrations, des entreprises et même dans le milieu associatif (des adhérents, un Conseil d'Administration, un bureau, des fédérations d'associations). Des modes d'organisation où beaucoup d'initiatives sont soumises au tranchant d'une autorité, et d'autant plus s'il s'agit de coopérer avec des acteurs à l'extérieur du collectif.
L'Archipel est indéniablement un mode d'organisation qui ouvre grandement à une coopération ouverte (Vs coopération fermée) en s'appuyant sur le respect de l'identité, de la raison d'être, des valeurs, des aspirations de chacun des collectifs, communautés et individus. De mon point de vue, il a le potentiel de concrétiser l'idée de Société et de Territoires de la Bienveillance que je promeus.
L'idée n'est pas de rendre tous les collectifs en mode Archipel pour leur fonctionnement interne, mais déjà d'envisager l'inter-coopération entre collectifs, et particulièrement entre collectifs et communautés de nature potentiellement différentes, mais qui partagent des valeurs et des aspirations communes.
En quelques mots, voici les entités clés du concept d'Archipel présentées dans l'illustration suivante de ma composition :